Économie : Science de l'allocation (= répartition) des ressources rares. La rareté induit la nécessité de faire des choix individuels et collectifs sur la production et le partage de ces ressources rares. Ainsi on peut dire que l’économie est une science des choix individuels et collectifs.

Document 1 : Une journée ordinaire...

   « Ce matin, Christian quitte son domicile à cinq heures. En passant devant la boulangerie, il aperçoit le boulanger qui prépare la pâte à pain, et lui adresse un signe de la main. Il monte ensuite dans sa voiture, et prend la direction de l'usine dans laquelle il travaille comme technicien de contrôle, et où sont fabriquées des machines vendues à PSA Peugeot-Citroën. Il commence sa journée de travail à six heures du matin et la termine à quatorze heures.

Il rentre ensuite se reposer chez lui, avant de ressortir aux environs de dix-sept heures, à pied. Il salue sa voisine retraitée, qui est en train de ramasser des pommes de terre dans son potager. Il passe acheter l'édition du jour du Monde chez le marchand de journaux, pour y lire les résultats des élections dans son département, puis se rend au club de karaté de sa fille, Lucie. Il assiste à la fin de l'entraînement : le professeur leur fait répéter une dernière fois un kata fraichement appris.

En traversant un parc sur le chemin du retour, Lucie s'arrête devant un vendeur de DVD et demande à son père celui de la Reine des Neiges. Mais Christian lui explique qu'ils sont piratés, et pour abréger la discussion qui s'engage, lui montre les policiers qui surveillent la circulation dans la rue voisine. Devant son expression déçue, il lui promet de lui préparer son dessert préféré pour le dîner. » 

L’humain est amené, par son travail, à créer de nouvelles richesses. Lorsque l’activité de transformation des ressources se fait en contrepartie d’une rémunération on parle de [a]. Trois critères permettent de distinguer les productions : la nature de la production, son usage et l’objectif de cette production.

Tout d’abord, les richesses créées se différencient en fonction de leur nature. Plus précisément on distingue les [b] des créations de [c]. Les premières sont immatérielles et les secondes sont [d] elles ont la

caractéristique de pouvoir être stockées c’est-à-dire conservées en vue d’une utilisation future. Ainsi, les journaux sont à catégoriser parmi les [e] et la vente de journaux parmi les [f] puisque la vente de journaux

n’est pas matérielle. Par extension, un service ne peut être détaché du travail de la personne. Il est d’usage de distinguer ensuite les productions en fonction de l’usage que l’on en fait.

Ainsi, si une partie de la production est utilisée pour produire d'autres biens ou service, une autre sera utilisée directement pour satisfaire un besoin, on parle dans ce dernier cas de [g]. Dans l'une ou l'autre situation les ressources utilisées finiront par être détruites à plus ou moins long terme. Pour illustrer comparons trois biens : la pâte à pain, le four et le pain. Toutes ces ressources finissent par être détruites soit au cours du processus productif : la pâte disparaît lors de la p° du pain (elle est plus précisément transformée mais n’existe plus sous sa forme initiale), le four utilisé pour produire beaucoup de pain deviendra sur le long terme obsolète du fait de l’usure et le pain sera détruit en même temps qu’il sera consommé.

Enfin, on ne comptabilise une richesse dans le PIB uniquement à condition qu’elle soit créée en contrepartie d’une [h]. En effet, la création d’une richesse ne se fait pas toujours en contrepartie d'une rémunération c'est le cas notamment de l’ensemble des biens et services qui résulte d’un travail domestique. Par exemple, préparer un dessert à son enfant n’est pas un travail qui fait l’objet d’une rémunération, en ce sens, il ne s’agit pas d’une production même si la création finale (le dessert) se rapproche de la production d’un pâtissier.

En définitif, parmi les richesses créées, regroupant l’ensemble des biens et services utilisés pour produire d’autres richesses ou pour être consommés directement, seule une partie sera comptabilisée dans le PIB : celles donnant lieu à une production qu’elle soit [i] ou [j]. 

Organisation : regroupement d'agent qui coordonnent leurs activités pour atteindre certains buts.

• « Coordonnent » implique qu'il y ait des règles qui servent de base à l'action des membres de l'organisation. Nombre d'organisations ont ainsi un règlement intérieur, un cadre juridique qui définit leurs actions ;
• On ne parle d'organisation que si l'entité dispose d'une existence distincte de celle de ses membres.
• Une organisation définit comment on peut en devenir membre. 

Définition : L'entreprise est une organisation qui utilise des facteurs de production  pour produire des biens et/ou services destinés à être vendus.

Qu'utilise l'entreprise pour produire ? [schéma du processus productif]

Pour produire l'entreprise utilise :

–      Des consommations intermédiaires : biens qui seront détruits au cours du processus productif (ex. Le charbon, farine du boulanger, électricité). 

–      Du capital fixe : biens de production qui ne seront pas détruits au cours du processus productif. Ex. Les machines

–      Du travail. (Ex. le travail des ouvriers)

Sachant que l'entreprise veut minimiser ses coûts de production, sur quels aspects peut-elle jouer ? [réalisée en activité]

L'entreprise est donc à la recherche de la meilleure combinaison productive c'est-à-dire celle qui lui permet de minimiser ses coûts de production pour une quantité donnée. Cela suppose :

• qu'elle étudie la manière dont elle peut combiner le travail et le capital fixe (en fonction du degré de substitution)
• qu'elle peut améliorer cette combinaison grâce à des innovations (dans la manière de produire, mais aussi en achetant un capital fixe + récent) dans ce cas elle réalise un investissement (autrement dit elle renonce à une partie de sa production pour allouer une partie de ses ressources financières à cet achat qu'elle espère rentabiliser)
• qu'en achetant en plus grande quantité elle peut diminuer une partie de ses coûts de production (= rendements d'échelles).
• Mais en augmentant les quantités produites les coûts relatifs à l'organisation sont susceptibles d'augmenter ...

Rappel : l'entreprise est une organisation dans laquelle les agents économiques sont amenés à se coordonner avec pour objectif la production de biens et services mis en vente. 

Pour qu'il y ait profit : la vente de la totalité de la production soit être > ce que coûte la totalité de la production.

Écrit autrement : la recette totale (ou chiffre d’affaire) > coût de production total.

Exemple : Une entreprise lance sa production de baskets. Compte tenu des caractéristiques du marché, elle fixe un prix de vente à 150€. 

 Quelle quantité l’entreprise doit produire au minimum pour minimiser ses pertes ?

Quelle quantité l’entreprise doit produire pour maximiser son profit ?

 Pour un prix de vente inchangé, pourquoi l'entreprise n'a-t-elle pas toujours intérêt à augmenter la quantité produite ?

Pour une quantité déjà produite, pourquoi l'entreprise n'a-t-elle pas toujours intérêt à augmenter son prix de vente ?

Pour rappel les productions créées sont très différentes (biens et services, marchands et non-marchands). Donc comment faire pour les mesurer à l'échelle d'un territoire (pays ?).

Il faut trouver un dénominateur commun à toutes ces richesses : leur valeur monétaire (puisqu'on ne peut additionner des tables et des chaises par exemple).

Mais quel instrument de mesure monétaire utiliser ? Le chiffre d'affaire, le profit ... ?

 Document : Le PIB comme indicateur des richesses créées

Le calcul de la croissance économique repose sur la définition de ce que l’on appelle le Produit Intérieur Brut. Le PIB est composé de deux parties : la première est la valeur marchande de tous les biens et services qui se vendent dans un pays par les entreprises pendant une année (pour être précis on parle de Valeur Ajoutée). On ajoute ensuite à cette valeur marchande une seconde partie, qui est le coût de production des services non-marchands c’est à dire la valeur de la production des administrations publiques et des Institutions Sans But Lucratif au service des Ménages (ISBLM). La création de richesses ainsi mesurée est nommée le PIB. Quant à la croissance, on peut la définir comme l’augmentation du PIB en volume*, c’est à dire la progression du volume de toutes les productions de biens et services produites par du travail rémunéré.

Document transformé et réalisé à partir d’un extrait : les nouveux indicateurs de richesses, coll. « Repères », la Découverte, 2007

Choisissez la ou les bonnes réponses (parfois 3 bonnes réponses sont possibles !).

            1) Le PIB mesure …

a) la production de biens et services marchands et non-marchands réalisés par du travail rémunéré

b) la production de biens et services marchands réalisée par du travail rémunéré uniquement

c) la production de biens et services non-marchands réalisée par du travail rémunéré uniquement

            2) La croissance économique correspond à …

a) l’augmentation du PIB en volume

b) l’augmentation de la production de biens et services réalisée par un travail rémunéré

c) l’augmentation de la production des administrations publiques uniquement.

            3) Le PIB marchand est …

a) la somme des VA marchandes des différentes unités de production

b) la somme des CA des entreprises desquels on a retiré les consommation intermédiaires

c) la somme des chiffres d’affaires des activités marchandes

            4) Le PIB non-marchand est …

a) la somme des CA des activités non-marchandes des administrations publiques et des ISBLM

b) la somme des coûts de production des activités non-marchandes

c) la somme des VA des administrations publiques

            5) Le calcul du PIB est …

a) PIB marchand + PIB non-marchand

b) PIB marchand + somme des coûts des facteurs de productions

c) somme des VA des entreprises + PIB non-marchande

Aide cours magistral : 

Comment avons-nous calculé ... le CA ? et la VA ? 

Par quoi a été provoqué l'augmentation de la VA en 2017 ? Illustrez.

Quel problème se pose si l'on compare l'évolution de la production en observant uniquement la VA ? Illustrez par des chiffres.

Solution 1 : choisir les prix d'une année puis calculer la VA à partir des prix de cette année. 

Exemple 1 : VA calculée à partir des prix de 2016

Exemple 2 : VA calculée à partir des prix de 2018

Maintenant, si l'on observe uniquement la dernière ligne on sait (parce qu'il est précisé que les données sont exprimées à partir d'une année) si la VA augmente parce que les biens et services produits et vendus ont augmenté à prix inchangés. 

On sait que : 

• le P.I.B est la somme des VA des entreprises et la somme des coûts de production des autres organisations productives 
• la VA est le résultat de CA – CI
• le CA est calculé en multipliant le prix par les quantités vendues

Ainsi, si le PIB augmente, à quoi peut-être liée cette augmentation ?

Dans ce cas, que doit-on faire pour connaître l'augmentation des biens et des services si l'on connait le PIB et l'évolution des prix ? 

Outre la première solution, on peut aussi :

A retenir :

Le PIB étant un indicateur monétaire (donc exprimé dans une monnaie comme l'€), si l'on veut mesurer la seule augmentation de la production, il faut tenir compte de l'évolution des prix. Pour cela les statisticiens déduisent du PIB en valeur l'évolution des prix obtenant ainsi le PIB en volume. De fait lorsque le PIB en volume augmente on sait que cette hausse est uniquement due à la hausse des quantités de biens et services produites.

PIB en monnaie constante (ex. PIB en € de 2016) = PIB en volume = PIB réel

PIB en monnaie courante = PIB en valeur = PIB nominal