L’idée de l'Enseignement Moral et Civique est que vous puissiez acquérir une capacité de jugement qui vous prépare à devenir des citoyen.ne.s éclairés et libres de leurs choix. C’est d’ailleurs de liberté dont nous allons parler ici même.

Le programme nous demande d’aborder deux questions : 

1. La première : Quelles sont les conditions de la liberté ?

2.  La seconde : Comment évolue l’exercice des libertés ?

D’emblée remarquons l’usage du singulier et du pluriel de liberté. En effet, parler de liberté (au singulier) c’est faire référence à un.e valeur-principe-idéal qui revêt un caractère fondamental dans les démocraties alors que parler de libertéS (cette fois-ci au pluriel) c’est insister sur l’exercice concret des libertés. C’est pour cette raison que la conquête pour les libertés prend naissance dans la Liberté en tant que principe (d’où le titre du chapitre !). Enfin, notons que les libertés défendues aujourd’hui ne sont pas celles d’hier.

J'ai fait le choix (tout à fait arbitraire) d'un court entretien avec la philosophe Hannah Arendt.

Hannah Arendt : "Elle ne repose que sur la conviction que chaque être humain, en tant qu'être pensant, peut réfléchir aussi bien que moi et peut former son propre jugement s'il le veut. Ce que je ne sais pas, c'est comment faire naître ce désir en lui. Réfléchir, cela signifie de toujours penser de manière critique. Et penser de manière critique, cela signifie que chaque pensée sape ce qu'il y a en fait de règles rigides et de convictions générales. Tout ce qui se passe lorsqu'on pense est soumis à un examen critique. C'est-à-dire qu'il n'existe pas de pensées dangereuses pour la simple raison que le fait de penser est en lui-même une entreprise très dangereuse. Mais ne pas penser est encore plus dangereux. Et ne pas réfléchir, c'est plus dangereux encore."