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Vidéos commentées sur la liberté

Histoire du tableau "la liberté Guidant le peuple", E. Delacroix

Le tableau glorifie le peuple citoyen « noble, beau et grand ». Historique et politique, il témoigne du dernier sursaut de l’Ancien Régime et symbolise la Liberté et la révolution picturale.

Réaliste et novateur, le tableau fut rejeté par la critique, habituée à voir célébrer le réel par des concepts. Le régime de Louis-Philippe, dont elle saluait l’avènement, le cacha au public.

Elle entra en 1863 au musée du Luxembourg et en 1874 au Louvre. Image de l’enthousiasme romantique et révolutionnaire, continuant la peinture historique du XVIIIe siècle et devançant Guernica de Picasso, elle est universelle.

Le port de signes religieux : portraits de croyants

Extrait d'un JT de France 2 qui repose sur trois interventions : celle d'une Musulmane, d'une Protestante et d'un Juif. Tous trois portent des signes religieux.

La laïcité en France est fondée sur la séparation des Églises et de l’État depuis la loi du 9 décembre 1905. De ce fait, l’État est neutre à l’égard des différentes religions. Cependant, la laïcité ne vise pas à empêcher les fidèles de croire. Elle repose en effet également sur la liberté de conscience et celle de culte. L’article premier de la loi de 1905 le précise : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes (…). » 

Si la liberté de croire ne peut être limitée, la liberté d’expression des appartenances religieuses peut en revanche l’être dans certains cas définis par la loi. Ainsi, la loi du 15 mars 2004 a interdit « dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse » (voir L'application de la loi sur la laïcité dans les établissements scolaires). Cette interdiction ne concerne pas les usagers des services publics autres que scolaires. En revanche, les agents public sont eux aussi tenus à un « devoir de stricte neutralité », comme le rappelle la Charte de la laïcité dans les services publics publiée en 2007 (voir La Charte de la laïcité dans les services publics). Il est interdit à un agent public de « manifester ses convictions religieuses » et par conséquent de porter un signe à caractère religieux.

Le secteur privé n’est pour sa part pas soumis au principe de neutralité religieuse. Les salariés peuvent donc porter un signe religieux. Toutefois, l’employeur peut interdire ce port si celui-ci provoque des difficultés de fonctionnement ou provoque des tensions dans l’entreprise. L’affaire Baby-Loup a mis en lumière cette possibilité mais également le flou juridique qui entoure la limitation de l’expression religieuse dans une entreprise. Une salariée de la crèche privée Baby-Loup, située à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, a en effet été licenciée pour faute grave en 2008 : elle avait refusé d’enlever son voile islamique alors que le règlement intérieur de la crèche imposait au personnel le respect des principes de laïcité et de neutralité. Au terme de quatre ans de procédure judiciaire, la Cour de Cassation confirme, le 25 juin 2014, le licenciement de la salariée. Pour justifier sa décision, la Cour s’appuie notamment sur les articles L.1121-1 et L.1321-3 du Code du travail qui permettent à une entreprise privée de restreindre la liberté du salarié de manifester ses convictions religieuses si cela est justifié par « la nature de la tâche à accomplir » et si la mesure est « proportionnée au but recherché ». La Cour de Cassation a ainsi estimé que cela s’appliquait à la crèche Baby-Loup, petite association employant seulement dix-huit salariés « qui étaient ou pouvaient être en relation directe avec les enfants et leurs parents ». Elle a cependant rappelé que le principe de laïcité n’était pas applicable à l’ensemble des salariés des entreprises privées.

 

Éclairage proposé par : Christophe Gracieux

Analyse de la citation de B. Franklin par M. Phi