Projet : classes ouvertes
Pour les professeurs du lycée Gustave Monod et la réussite de tous leurs élèves
Une initiative menée par un réseau de professeurs volontaires du lycée Gustave Monod à Enghien-les-Bains.
I- Présentation générale du projet
Notre établissement, en premier lieu annexe du lycée parisien Claude Bernard, a été fondé en 1946 à l'initiative de Gustave Monod. Dès 1954, il devient un lycée autonome et en 1974 un “lycée expérimental”.
Dans la lignée de cette tradition, l’établissement a vu naître en son sein de nombreux projets pédagogiques. En plus de ces projets formalisés et connus de l’institution, existent parallèlement d’autres pratiques pédagogiques rendues invisibles et inaudibles sitôt la porte de la salle de classe fermée. L’expérimentation classes ouvertes s’inscrit dans cette volonté de rendre de nouveau visibles et audibles les pratiques pédagogiques quotidiennes et innovations ponctuelles menées par les professeurs. En effet, la diversité d’enseignants conjuguée à la pluralité des disciplines se traduit par autant de pratiques enseignantes différentes au sein d’un espace réduit : l’établissement. Et c’est cette richesse qu’il s’agit là de partager collectivement. La principale raison d’exister de ce projet est donc de donner un cadre plus institutionnel et des outils pour faciliter ce partage intra-établissement.
Pourquoi le partage de pratiques pédagogiques est-il nécessaire et doit-il être facilité ? Des travaux menés en économie mettent en évidence l’importance - au sens quantitatif et qualitatif - des externalités positives à l’intérieur des organisations[1]. Ce constat n’échappe pas à l’école puisqu’elle est un lieu où se regroupent des professionnels qui ont des objectifs communs : éduquer, faire réussir leurs élèves ... Ainsi, au sein de cette organisation, les échanges verbaux informels portant sur des retours d’expériences pédagogiques (par exemple lors de la prise de repas dans une salle commune) sont bien à l’origine d’externalités positives dans le sens où des effets involontaires positifs en résultent pour les professeurs (en termes d’estime de soi par exemple) et de manière plus indirecte pour les élèves en concourant à leur réussite.
II- Objectifs
Concrètement, le projet poursuit des objectifs qui sont à la fois des objectifs pédagogiques et des objectifs professionnels à moyen et à long terme.
À moyen terme, le projet doit permettre :
la mutualisation de pratiques pédagogiques quotidiennes et d’innovations plus ponctuelles entre professeur(s) du même établissement. La mutualisation sera, par exemple, rendue possible par la venue d’un collègue dans la salle de classe ou par des visites dans la classe des autres.
de faciliter l’échange entre enseignants que ce soit en amont ou en aval des séances d’observation en favorisant les retours réflexifs entre pairs (y compris en dehors de sa discipline).
de briser les automatismes et de renouveler le questionnement pédagogique à la fois pour la personne qui reçoit la visite d’un collègue et pour la personne qui accepte de se déplacer dans la salle de classe.
A plus long terme, le projet :
doit permettre aux professeurs impliqués de développer leur confiance en eux. En effet, l’estime de soi repose en grande partie sur le sentiment d’être utile et, si les professeurs se sentent utiles auprès de leurs élèves, c'est un peu moins le cas auprès des professeurs membres d’une même équipe pédagogique et encore moins auprès des professeurs de l’équipe enseignante (toutes disciplines confondues).
profitera aussi aux élèves par les améliorations pédagogiques mises en place par leurs professeurs
III- Mise en place au lycée Gustave Monod
Le projet se déploie en au moins deux temps : une phase test au cours, puis, une phase d’extension du projet.
Phase A : semaine classes ouvertes
Cette première année scolaire sera une phase test. Elle prendra la forme d’un temps fort : une semaine “classes ouvertes”. Cette semaine s’accompagnera d’échanges entre quelques professeurs volontaires afin de réfléchir collectivement aux attentes du projet et aux modifications à y apporter. Parmi ce réseau de professeurs, des volontaires pourront créer des ressources qui guideront les séances d’observation.
Phase B : extension du projet
Après la phase A et le bilan d’étape (qu'est-ce que le projet m'a apporté ? Est-ce que j'ai envie de continuer ? Pourquoi ? Comment faire pour que ce soit vraiment utile ?), les ressources créées seront mises à disposition des professeurs (par voie numérique et/ou dans un classeur). Chaque enseignant partenaire du projet se verra remettre un logo “classes ouvertes” pour signifier sa volonté de participer au projet que ce soit de manière régulière ou de façon plus ponctuelle. Le logo pourra être affiché sur les casiers en salle des professeurs côté lac et côté jardin afin de faciliter la prise de contact entre collègues.
L’initiative locale a vocation à perdurer de manière “presque autonome” (le projet “vit” à travers les collègues) sans qu’il n'y ait nécessairement un coût de mise en place important puisque les professeurs sont libres de décider du temps qu’ils souhaitent investir pour le projet dans la mesure où 1) le projet appartient à ceux qui y participent, il offre un cadre de réflexion et non des outils tels quels qui n’auraient pas vocation à évoluer 2) pour perdurer, inutile que l’investissement des professeurs soit toujours le même et important.
Annexes :
Annexe 1 : Un exemple de projet pédagogique analogue
Un projet pédagogique analogue est mis en place dans l’académie de Poitiers mais il ne concerne que les professeurs de mathématiques http://ww2.acpoitiers.fr/math/spip.php?article930
Notre objectif est justement de permettre la mutualisation de pratiques pédagogiques toutes disciplines confondues.
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